Plateforme, publication
Le digital : une opportunité pour les publications professionnelles !
À l’occasion du lancement du nouveau www.infociments.fr, la plateforme d’information de l’industrie cimentière française, nous avons demandé à Estelle Réveillard, directrice de la communication et des relations publiques du Syndicat Français de l’Industrie Cimentière (SFIC), d’évoquer ce qu’elle retient de ce projet.
On a le sentiment que cette refonte, sur laquelle l’agence a eu le plaisir de vous accompagner, vous a poussé à repenser profondément votre mode de production et de diffusion de vos contenus.
C’est vraiment ce qui m’a frappé sur ce projet. Il y a trop souvent une paroi de verre, voire une opposition, entre le contenu réflexif et riche produit habituellement pour les publications professionnelles et celui, plus immédiat, produit pour les canaux digitaux.
Cela n’était plus tenable pour nous : on sentait naître une frustration auprès de notre lectorat et surtout une perte d’efficacité. En tant que syndicat professionnel, le contenu, qu’il soit technique, institutionnel, vitrine ou lié à des événements, a une valeur stratégique. Tout en gardant nos revues et magazines papier, nous devions retrouver une exposition beaucoup plus large et globale de nos contenus.
Comment avez-vous procédé ?
Nous connaissons très bien nos cibles et maîtrisons parfaitement les informations qu’ils attendent de nous. En revanche, comme vous l’avez diagnostiqué dès le début de notre collaboration, il nous fallait repenser notre chronologie de publication autour de grands principes : jouer à plein la complémentarité entre papier et digital, dissocier la lecture plaisir de la lecture utile, proposer des parcours thématiques pour mieux structurer notre offre de contenus très large et très dense.
Pour être honnête, c’est un travail de longue haleine. On va dire qu’avec le lancement du site la première pierre est posée. Il nous reste cependant beaucoup à accomplir, notamment dans la coordination, l’actualisation et l’enrichissement éditorial. Mais la dynamique est désormais lancée et les bases sont solides. C’est très enthousiasmant et mobilisateur pour les équipes.
Vous parlez de barrière entre le contenu papier et le contenu digital. Comment avez-vous fait pour les abolir ?
Comme souvent il faut partir de l’utilisateur, de son point de vue. Nous avons un public de professionnels. Pour eux l’information est un véritable outil de travail. Il n’y a plus un type de contenus à réserver au papier ou au digital. Ce qu’ils attendent c’est la garantie d’un accès simple et facile à l’ensemble des contenus, quel que soit le média qu’ils utilisent : smartphone, ordinateur, liseuse, impression bureautique, version brochée… A nous d’organiser ce continuum du mieux possible.
Il y a également des passerelles naturelles. Nous disposons de nombreux abonnés à nos différents magazines ou publications techniques. Mettre à leur disposition, au sein du nouveau site, un espace personnel dans lequel ils peuvent mutualiser leurs préférences de lecture et d’accès à nos contenus (abonnement aux publications papier comme à nos newsletters, commande de publications, panier de lecture…), c’est un gage d’efficacité.
D’autre part le papier a d’énormes avantages : valorisation des projets, confort de lecture, archive documentaire… Par contre, notamment sur des contenus techniques, il ne permet pas tout : animation ou interactivité de schémas ou de graphiques, commentaires et interaction entre utilisateurs et contributeurs, calculateurs dynamiques, exportation des contenus au format bureautique… Sur ces points, le digital complète très utilement l’expérience éditoriale.